Le discours officiel de la bourgmestre, c’est: « Nous sommes de fervents défenseurs de la transition énergétique ».

Dans les faits: c’est non à l’unité de biométhanisation, non à l’établissement d’éoliennes sur le territoire de la commune voisine, non aux panneaux photovoltaïques ou aux véhicules zéro-émission sans subsides, non aux deux centrales au gaz — même s’il s’agit du prix à payer temporairement pour augmenter notre indépendance énergétique…

Que reste-t-il finalement des belles intentions affichées dans le dernier bulletin communal ? Que reste-t-il de la volonté exprimée à ce propos dans la déclaration de politique communale ? Que reste-t-il de l’esprit de la motion de sortie du nucléaire votée à l’unanimité du conseil communal ? Loin de nous, l’idée de minimiser l’importance des impacts des solutions alternatives sur le quotidien des Neupréen•ne•s, mais l’urgence est là, on le sait, et chaque jour nous le rappelle…

Voilà ce qui se passe (ou, plutôt, ce qui ne se passe pas !) lorsque siègent à la tête de la commune des personnes qui nourrissent des ambitions régionales, voire nationales … Elles se retrouvent coincées entre leur désir de répondre aux ambitions légitimes de la population (qui doit, bien évidemment, renouveler leur mandat en 2024) et les diktats de leur président de parti !

Les enjeux sont énormes. La transition énergétique ne se prépare pas uniquement en essayant de prolonger, par tous les moyens, la durée d’exploitation des centrales nucléaires de notre pays. On ne peut donc prétendre « défendre la transition énergétique » pour être dans l’air du temps en ne prenant aucune décision concrète dans ce sens ! Nous réclamons plus de cohérence dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Heureusement, nos démocraties représentatives fonctionnent encore… et il sera bientôt possible de changer tout cela.