Les dernières semaines ont été riches en rebondissements autour de la gestion des intercommunales, à partir des révélations concernant les rémunérations exorbitantes des administrateurs de Publifin/Nethys. Ces événements ont suscité beaucoup d’indignation parmi la population. Ils alimentent inévitablement un rejet du politique et contribuent à accroître le fossé entre élus et citoyens.
Nous voudrions saisir l’occasion pour expliquer la position qu’Ecolo Neupré tient depuis plusieurs années lors du vote des points relatifs aux assemblées générales des intercommunales auxquelles la Commune de Neupré est associée. Il faut savoir que notre commune est impliquée dans de nombreuses intercommunales : AISH (Hôpital du Bois de l’Abbaye), CILE (eaux), IILE-SRI (service régional d’incendie), INTRADEL (déchets), Neomansio (centre funéraire) … et, bien entendu, Publifin. Chaque année, il nous est proposé d’approuver les points figurant à l’ordre du jour des assemblées générales de ces intercommunales sans pouvoir en modifier le moins du monde le contenu ! Les résultats du vote conduisent donc les délégués de la commune à accepter les décisions à prendre (comptes annuels, rapport de gestion, nomination d’administrateurs, plan stratégique, etc.), quelles que soient les maigres informations qu’ils obtiennent au cours de ces assemblées et surtout quelle que soit l’issue des débats!
Ecolo dénonce depuis longtemps un système aussi opaque, profondément anti-démocratique, où les assemblées générales sont réduites à de simples chambres d’entérinement. Nous nous abstenons donc lors du vote de ces points au Conseil communal, en refusant de donner un blanc-seing inconditionnel aux gestionnaires des intercommunales. Pour rappel, en raison de l’application rigide d’une clé de répartition entre partis, Ecolo Neupré n’est représenté dans aucune de ces assemblées. Les autres partis nous ont longtemps expliqué qu’il fallait se montrer raisonnable puisque c’est ainsi que le système fonctionne…
Les faits nous ont enfin donné raison ! Nous souhaitons que le séisme qui secoue actuellement la gestion des intercommunales wallonnes permette d’aller jusqu’au bout de la mise à plat du modèle actuel de gouvernance. Un système de vote où la voix des communes est réduite au silence lors des assemblées générales —alors qu’elles sont concernées au premier chef— est inacceptable et doit être fondamentalement revu ! En outre, une telle opacité empêche les communes d’avoir une vision claire sur les revenus auxquels elles ont droit et qui leur sont pourtant bien nécessaires.
Forts des positions sans ambiguïté que nous avons toujours adoptées en la matière, il nous reste à appliquer plus que jamais une vigilance de tous les instants…