Il n’est pas rare d’entendre des citoyens s’insurger de ne pas avoir été mis au courant d’un projet communal qui les intéresse directement ou de ne pas avoir leur mot à dire concernant une décision d’investissement. Pour Ecolo, le manque d’information à la population mais aussi le manque d’implication de celle-ci en sont les causes principales. A Neupré, la majorité vient d’adopter son budget extraordinaire pour 2017: divers travaux d’infrastructure y sont prévus (aire de jeux, zones piétonnes, aménagement du centre de Rotheux, recouvrement de chaussées, etc.) mais ont été décidés « en chambre », sans aucune implication de la population. Il serait pourtant simple de créer une dynamique participative où les Neupréens pourraient avoir leur mot à dire. Tel est l’objectif du budget participatif que défend Ecolo.

Le budget participatif est un processus de démocratie directe par lequel la population peut discuter et définir tout ou partie du budget et des politiques publiques. Il s’agit de permettre aux habitants volontaires de participer aux discussions et aux décisions concernant l’allocation du budget communal, soit de manière globale, soit sur une thématique particulière (l’aménagement d’un quartier, par exemple).

S’agit-il d’une pure utopie? Si les origines du budget participatif proviennent de la ville de Porto Alegre, au Brésil, de multiples expériences ont été tentées ailleurs. En France, les plus connues sont celles de Paris et de Grenoble. Chez nous, les communes de Thuin ou de Jemappes se sont lancées dans l’aventure; celle d’Olne est toujours en discussion avec le Ministère de tutelle. Le Décret du 26 avril 2012 reconnaît officiellement que: « Selon les modalités qu’il détermine, le conseil communal peut décider d’affecter une partie du budget communal (…) à des projets émanant de comités de quartier ou d’associations citoyennes dotées de la personnalité juridique ». La possibilité existe donc et les expériences convaincantes aussi !

Nous pensons qu’il faut faire des choix raisonnables en matière d’investissements et éviter de les laisser à la seule responsabilité d’une majorité en y impliquant davantage la population… Les comités de quartier pourraient ainsi être associés directement à des investissements locaux tels que les aires de jeux, les revêtements de chaussée, la réaffectation des chemins communaux, etc. Il suffit d’une volonté politique dans ce sens !